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  • Title: When the clinic becomes a home. Successful VCT and ART services in a stressful environment.
    Author: Dapaah JM, Spronk R.
    Journal: SAHARA J; 2016 Dec; 13(1):142-51. PubMed ID: 27598327.
    Abstract:
    With the upscaling of antiretroviral therapy (ART) in resource-poor countries, many HIV-positive persons in Ghana have been accessing treatment in hospitals. Prevalence is relatively low compared to other African countries, 1.30%. HIV/AIDS remains heavily stigmatised in Ghana, which influences the provision and use of ART. This article investigates how HIV-positive persons accessing care and treatment go about their everyday lives in the ART clinic and how they have eventually come to see the clinic as a safe place that they call 'home'. The study took place in two Ghanaian hospitals in the Ashanti Region which in 2013 had the country's highest HIV prevalence rate of 1.30% [Ghana Health Service [GHS]/National AIDS Control Programme [NACP] (2013). 2013 HIV Sentinel Survey Report, Accra, Ghana]. It was conducted through ethnographic research, with data gathered in the two facilities through participant observation, conversations and in-depth interviews. It took place over a period of 15 months, between 2007 and 2010. In all, 24 health workers and 22 clients were interviewed in depth, while informal conversations were held with many others. The findings show that clients have adopted the clinic as a second home and used it to carry out various activities in order to avoid identification and stigmatisation as People Living with AIDS (PLWA). The most dramatic outcome was that, contrary to Ghanaian norms and values, people turned to non-kin for assistance. Accordingly, fellow clients and health personnel, rather than relatives, have become their 'therapy management group' [Janzen, J. M. (1987). Therapy Management: Concept, Reality, Process. Medical Anthropology Quarterly, 1(1), 68-84]. The clients have thus created a fictive family within the clinic - made up of health workers (as 'parents'), the clients themselves (as 'children') and the peer educators (as 'aunts' and 'uncles'). In the face of persistent stigma associated with HIV infection in Ghana, the use of the clinic as a 'home' has on the one hand helped those receiving treatment to maintain their position, respect and reputation within their families and community, while on the other it prevents PLWA from disclosing. The study concludes that compassion is an important element in the professionalisation of healthcare workers in low-prevalence countries. Avec l’élargissement de la thérapie antirétrovirale dans des pays pauvres en ressources, beaucoup de personnes qui vivent avec le VIH ont actuellement accès au traitements dans des hôpitaux. Au Ghana, comparé aux autres pays africains, la prévalence de VIH est relativement faible: 1,30 pourcent. Néanmoins, le VIH/SIDA y reste sérieusement stigmatisé, ce qui affecte la provision et l’utilisation des thérapies antirétrovirales (ARV). Cet article montre comment les personnes vivant avec le virus qui accèdent les soins et les traitements mènent leur vie quotidienne dans des cliniques ART et comment elles arrivent à considérer la clinique comme un espace sûr qu’elles appellent leur « chez-soi ». Cette étude a eu lieu pendant 15 mois entre 2007 et 2010 dans deux hôpitaux ghanéens dans le Région Ashanti. Dans cette enquête ethnographique, on a généré nos données à travers l’observation participante dans les deux établissements et à travers des conversations et des entretiens approfondis. En total, 24 agents de santé et 22 clients ont été interviewés, alors que des conversations informelles ont eu lieu avec les patients, les agents et les pairs éducateurs. Nos observations démontrent que les clients ont adopté la clinique comme un deuxième chez-soi et l’utilisaient pour y exercer des activités diverses, afin d’éviter l’identification et la stigmatisation comme des « personnes vivant avec le SIDA » (PLWA – People Living With AIDS). Le résultat le plus frappant était que, contrairement au normes et valeurs ghanéens, les clients se tournaient d’avantage vers des non-parents pour trouver de l’assistance. Plutôt que des parents, ce sont donc les autres clients et les agents de santé qui constituaient le « groupe de gestion thérapeutique » (Janzen 1987). Les clients créent ainsi une famille fictive au sein de la clinique – composée d’agents de santé (les « parents »), des clients eux-mêmes (les « enfants ») et des pairs éducateurs (les « tantes » et les « oncles »). Dans le contexte de la stigmatisation tenace du VIH au Ghana, l’utilisation de la clinique comme un chez-soi aide – d’une part – ceux qui reçoivent des traitements à maintenir leur position, leur respect et leur réputation dans leurs familles et communautés, alors que – d’autre part – cette stratégie évite également l’exposition des personnes vivant avec le SIDA. Nous concluons donc que la compassion est un élément important dans la professionnalisation des agents de santé dans des pays à un taux de prévalence relativement faible.
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